Affaire Samuel Wazizi : le gouvernement dénonce la diabolisation de l’armée par certains média et ONG

Le Colonel Serge Atonfack dans son bureau

La réaction du Gouvernement tant attendue est contraire à ce qui avait été annoncé par certains médias.

La version gouvernementale sur le décès dans des circonstances troubles du journaliste d’expression anglaise mort en détention a été faite ce vendredi 5 juin 2020, par le chef de la division communication du ministère de la défense. Elle indique que le journaliste dont le décès agite l’opinion public national et même international depuis le 04 jour a été arrêté le 03 août 2019 dans la Région du Sud-Ouest dans le cadre d’une opération militaire.

Accusé de fournir les informations aux groupes armés sécessionnistes, il a été transféré à Yaoundé le 13 aout 2019 pour exploitation par les services spécialisés. Malade il a été interné à l’hôpital militaire de Yaoundé où il est décédé le 17 aout des suites de ‘’sepsis sévère’’. Le communiqué pondu par le chef de division, en l’occurrence le colonel Atonfack, insiste sur le fait que Ajiekah Abuwe Aka alias Samuel Wazizi, tel que l’atteste son certificat de genre de mort, est mort de maladie, et non des suites de mauvais traitement ou de torture comme a laissé entendre certains médias.

Par ailleurs le même communiqué précise que le journaliste Samuel Wazizi était durant tout ce temps en contact avec sa famille. D’autre part le communiqué précise sans ambages que l’ex présentateur à la chaîne de télévision CMT, était un ‘’logisticien’’ des groupes armées. Pour finir le gouvernement fait savoir que son corps a été déposé à la morgue, et se dit surpris que la famille du défunt n’a pas récupéré la dépouille. Par conséquent, et en tout état de cause, le gouvernement dénonce une ‘’diabolisation de l’armée’’ camerounaise par certains médias et ONG.

La version du gouvernement ainsi libellé, il est clair qu’à bien des égards, il est aux antipodes des faits rapportés par les médias notamment Equinoxe télévision. D’abord sur le genre de mort, ensuite, sur le fait que le journaliste de regretté mémoire était détenu au secret depuis son arrestation. Si pour le premier cas il est difficile au camerounais ordinaire de démêler l’écheveau (seule une autopsie pourrait apporter la lumière là-dessus), par contre le fait pour le gouvernement de dire que Wazizi était en contact avec sa famille semble paradoxal. Si sa famille avait été au courant du décès depuis la date mentionnée plus haut, les médias camerounais qu’on sait très friands de scoops l’auraient su et auraient ipso facto divulgués l’information.

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