Cameroun: Un programme d’amélioration de l’Education lancé

Etalé sur cinq ans, le PAEQUE vise à renforcer l’équité et la qualité, notamment en milieu défavorisé.
Programme d’amélioration de l’équité et de la qualité de l’éducation au Cameroun (PAEQUE).[pagebreak] C’est un nouveau vocable auquel les Camerounais devront s’habituer pour les cinq prochaines années. Ce programme, fruit de la coopération entre le Cameroun et la Banque mondiale, a en effet été lancé mardi dernier à Yaoundé, sous la présidence de Yaouba Abdoulaye, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat). C’était en présence des partenaires au développement et de plusieurs membres du gouvernement, dont Youssouf Adidja Halim de l’Education de base, principale bénéficiaire de ce nouveau programme.
Le PAEQUE, comme son nom l’indique, vise à réduire les disparités dans le système éducatif et à améliorer la qualité des enseignements dispensés à tous les niveaux (primaire, secondaire et supérieur) d’ici 2018. Il sera question notamment, selon Félicité Tchibindat, représentante de l’Unicef au Cameroun, d’augmenter le taux de scolarisation des jeunes filles, de rendre accessibles les manuels scolaires et d’améliorer les conditions de travail d’une catégorie d’enseignants appelés maîtres de parents. Ainsi, grâce à l’appui de la Banque mondiale, une enveloppe de 53, 3 millions de dollars (environ 26 milliards de F), des actions concrètes devront être menées sur le terrain dès ce lancement.

Dans le volet équité, il est question de convertir les maîtres de parents et certains jeunes diplômes des ENIEG en instituteurs contractuels, en priorité dans les zones désavantagées. Mais aussi de stimuler la jeune fille à rester à l’école, notamment dans les zones d’éducation prioritaire. Concernant le volet qualité, l’objectif du PAEQUE est mettre à la disposition des apprenants davantage de manuels scolaires essentiels et d’autres matériels didactiques pour faciliter l’apprentissage. Selon des statistiques, il existe des zones au Cameroun où un seul manuel est destiné à 12 enfants. Il faudra aussi renforcer les capacités des enseignants et des inspecteurs pédagogiques à l’utilisation de ces manuels, mais également à l’apprentissage de la lecture. Car « il est déplorable qu’un enfant termine son cycle primaire sans savoir lire », a souligné Félicité Tchibindat.

Et pour que ce programme aboutisse, il est nécessaire, de l’avis des spécialistes de la Banque mondiale, que certains pré-requis, comme le déblocage à temps des fonds de contrepartie du Cameroun, la réhabilitation des écoles, soient assurés. Il est aussi prévu des évaluations annuelles faites conjointement par les différentes parties prenantes.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *