Le silence assourdissant des autorités militaires camerounaises ne pourra pas faire oublier la tragédie qui vient de se produire. Le Capitaine Ndombang Marechard a été retrouvé sans vie dans sa cellule au Secrétariat d’État à la Défense (SED), plongeant l’armée dans une nouvelle crise de confiance.
Une détention mystérieuse aux conséquences fatales
Ce lundi 17 mars 2025, ce qui devait être une simple garde à vue s’est transformé en drame national. L’officier supérieur en service à Bertoua, détenu dans le cadre d’une affaire disciplinaire, a été découvert mort dans des circonstances que les autorités peinent à expliquer. D’après les informations exclusives recueillies par 237online.com, le capitaine était lié à l’enquête sur un sergent qui avait défrayé la chronique en se déshabillant sous le drapeau national dans un camp militaire.
Les zones d’ombre d’une mort en détention
Comment un officier peut-il mourir dans une cellule supposée être sous haute surveillance? Cette question, que se pose l’opinion publique, reste sans réponse. “On nous parle de suicide, mais aucun élément ne vient étayer cette thèse”, confie sous anonymat un proche du défunt. “Le capitaine Ndombang n’avait montré aucun signe de détresse psychologique avant son arrestation.”
Les conditions de détention au SED sont depuis longtemps décriées par les organisations de défense des droits humains. Cette mort tragique pourrait bien lever le voile sur des pratiques inavouables au sein de cette institution militaire redoutée.
Une famille bâillonnée qui exige la vérité
Pendant que les autorités tergiversent, la famille du capitaine Ndombang est maintenue dans un silence forcé. Selon nos sources, elle n’a même pas été autorisée à s’exprimer publiquement sur ce drame. “On leur a demandé de ne pas faire de vagues”, nous révèle un proche. Cette tentative d’étouffer l’affaire ne fait qu’alimenter les soupçons sur les véritables circonstances de cette mort.
Ce drame survient dans un contexte où l’armée camerounaise traverse une crise de légitimité sans précédent. Entre accusations de violations des droits humains et scandales de corruption, cette nouvelle affaire risque d’entacher davantage l’image d’une institution déjà fragilisée.
Alors que le Ministère de la Défense tarde à communiquer officiellement, une question demeure: jusqu’où ira l’opacité autour de cette mort suspecte qui, plus qu’un simple fait divers, révèle les dysfonctionnements profonds d’un système militaire à bout de souffle?